mercredi 27 novembre 2013

Les douze (gentils) salopards


Comme je l’annonçais précédemment, le bruit des hélicos annonçait bien une attaque. Pendant que le soleil se couchait doucement sur les Cévennes, masquant au loin les plateaux déjà enneigés des monts Lozère, ils fourbissaient leurs outils. C’était la veillée d’armes.


Au petit matin, déterminés, ils ont débarqué avec leurs engins et ont investi les lieux en moins de temps qu’il n’en faut à un élu pour retourner sa veste. (c’est dire s’ils ont été rapides).
Leur cible : la grange.
Leur mission : tout péter!
Leur but : transformer cette ruine en un bâtiment qui abritera plusieurs entités.

Bien que secrète, cette mission avait été programmée de longue date et nombre d’entre vous, chers lecteurs (qui êtes d’ailleurs de plus en plus nombreux et nous vous en remercions) avaient été consultés de manière a établir une stratégie auprès de laquelle celles de Napoléon passeront désormais pour des bagarres de bac à sable. Pour ceux qui n’auraient pas suivi les préparatifs de cette manœuvre qui restera dans les anales du hameau voici quelques éléments destinés à vous permettre de refaire votre retard :
Primo : La toiture est complètement refaite et une dalle en béton sera coulée pour l’étage.
Secundo : Le RDC se composera d’un garage-atelier et d’une buanderie.
Trimo : L’étage, où on accèdera via un escalier métallique et un balcon, sera fermé par une porte, métallique elle aussi, qui donnera sur un sas.
Quattro (comme l’Audi) : Dans ce sas, un grand placard fermé par une porte de récupération (celle du fond de la grande salle) servira au stockage du linge de maison.
Quinté : Derrière ce sas, deux suites de 35m2 avec salle d’eau et coin salon remplaceront l’ancien grenier à foin.
Sextoy : Dans chaque chambre une trappe permettra d’évacuer le linge sale directement dans la buanderie.

Bon, il faut de l’imagination pour avoir une idée de toutes ces frappes chirurgicales, car aujourd’hui ça ressemble à ça :
Avant 

 C'est parti!









Pendant ce temps le peintre peint, le plaquiste plaque et le plombier plombe tandis que l’électricien électrifie de son côté mais pas tous les jours. J’en déduits qu’il travail en alternatif, ce qui est donc normal. Bref, tout va bien ; Pourvu que ça dure…

dimanche 24 novembre 2013

Onzieme couplet

Sur l’air de « j’ai la rate qui s’dilate, l’estomac qu’est trop bas… » (Chantée jadis par Ouvrard, pour les puristes) voici la chanson du jour :

Y a l’plaquiste
Qui insiste
Sébastien en peinture
Qui ponce à toute allure
La société des eaux
Qu’à posé les tuyaux
Mais c’est très énervant
La baignoire on l’attend
Les vasques ont du retard
Ca nous met en pétard
La douche manque au plombier
Et ça va l’énerver
Pendant c’temps l’menuisier
A posé l’escalier
La trappe est installée
Celle qui ferme le grenier
Et puis la cheminée
On l’a bien explosée

Refrain :
Ah ! Mon Dieu qu’c’est éprouvant
De construire à Cavène
Ah ! Mon Dieu qu’c’est excitant
Quand tout’l’monde se démène !

Et les preuves en photos








 








Demain arrivée au front de l'équipe de gros-oeuvre qui va s'attaquer à la grange (j'entends déjà les hélicos...)

lundi 18 novembre 2013

Livre X (ça vous intéresse là, hein ?)


Semaine bien remplie par divers voyages cette semaine, à Grans et à Toulouse, d’où notre éloignement du chantier. Mais les choses continuent à avancer. Toutes les fenêtres ont été posées.




De son côté, l'artiste plombier continu à faire des trous de tous les côtés et des tuyaux divers parsèment la maison. C’est un gars super, je suis très content de l’avoir sur le chantier et il le sait.
Le voilà en plein boulot

Cette aparté faite, sachez que je trouve certains jours dans un coin de la maison un trou à un endroit inattendu et, devant mes interrogations, il me regarde alors d’un œil noir (ce qui est très difficile à faire car il a les yeux bleus). Je prétexte donc que :  J’ai oublié et que bien sûr et que… sinon ça va ? Et je m’en retourne en prenant l'air sûr de moi et en espérant que tout va bien.

Nous testons également le linge qui sera mis à disposition des hôtes. Peignoir, drap de bain gants et serviettes. Notre démonstratrice maison vous présente donc ci-dessous la collection (blanc pour les filles et noir pour les garçons)



Allez, c'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez reprendre une activité normale...

samedi 9 novembre 2013

Article neuf (ni repris, ni échangé)


Beaucoup de boulot de fait cette semaine mais rien de bien voyant que vous n'ayez déjà vu.
Denis, l'électricien, est reparti et viendra terminer notre chambre dans quelques jours. Le plaquiste a posé des rails un peu partout est attend impatiemment que le plombier attaque (mardi en principe) pour pouvoir poser ses plaques de placo. Donc, en attendant de pouvoir vous proposer du réel, je vous propose un peu de virtuel avec cette vue de la cuisine telle qu'elle était et ce qu'elle devrait être une fois terminée: (j'ai flouté le personnage de la photo pour qu'il demeure incognito car c'est un personnage politique jusqu'aux prochaines élections et je ne veux pas risquer de procès)






Nous avons également décidé de refaire la cheminée du salon. Plutôt que d'acheter un modèle tout fait nous avons consulté de nombreuses réalisations et, fort de nos réflexions ainsi que des remarques pertinentes de ma Dom, j'ai aiguisé mon crayon et j'ai dessiné ce qui sera notre cheminée. Joie! Elle a approuvé!
Le foyer est fermé, la porte escamotable verticalement (foyer du commerce), la déco extérieure sera réalisée en tôle par le ferronnier et traitée sans doute "rouillée-vernie". Voici l'aperçu de ce que cela pourrait donner:



Je profite de cet article pour vous dire que les commentaires en bas de page étant difficiles à ajouter pour bon nombre d'entre vous (il faut faire une manip que personne ne comprend et encore on est pas sûr que ça fonctionne...) le mieux, si vous voulez vous exprimer, est de m'envoyer un mail. Certains le font déjà et cela nous fait chaud au coeur. En effet, comme vous le savez, cela fait maintenant plus de quatre mois que nous sommes au camping du Mas de Linde (à 4 km environ du mas) et certains jours c'est un peu difficile. Nous sommes depuis un mois dans un gite de ce camping et cela va un peu mieux. Nos hôtes, Audrey et Anthony, sont des jeunes gens vraiment charmants et nous n'oublierons pas leurs diverses attentions. Je vous les présenterai un de ces quatre, promis.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Nous devons nous éloigner du chantier cette semaine, j'espère que tout se déroulera bien en notre absence et que vous ne ferez pas trop de bêtises.

mercredi 6 novembre 2013

Octopus


Réunion de chantier mardi matin. Tout le monde était là ! On a vraiment de la chance pour l’heure d’avoir choisi des gens qui tiennent leur parole et respectent les délais. Je sais, c’est rare. Croisons les doigts pour que ça dure jusqu’au bout…
Le reste de la journée a vu le plaquiste et l’électricien abattre un gros boulot. Le plafond de la chambre d’hôtes est posé et tous les fils électriques du rdc sont tirés. Le roi des volts est monté à l’étage et a commencé ses saignées.

Concernant l’extérieur, voici deux images montrant les résultats cumulés des passages de Marc, le jardinier de l’extrême et du couple Michèle et Thierry. Il y en avait besoin, évidemment, mais vivement le printemps…





Bon, pour le reste nous continuons à hésiter sur les sanitaires et nous enchainons les consultations dans les magasins et sur Internet. Nous allons, sans doute aujourd’hui, commander la baignoire balnéo et le meuble-vasque de la chambre d’hôtes.
………

Depuis l’écriture des ci-dessus lignes nous avons craqué pour les sanitaires. Une vasque très design pour notre salle de bains et une douche simple, épurée de chez Grohé. Nous avons également pris le meuble de salle de bain de la chambre d’hôte de la maison et la baignoire balnéo. Plusieurs programmes de massages à l’eau, à l’air et lumière qui change de couleur ; bref, la totale. Ah ! Ils vont être cocoonés les hôtes ! Je vous mettrai des photos de tout ça plus tard.
Allez, je vous laisse car demain sera une dure journée…

mardi 5 novembre 2013

Septième opus (dit du marché)


Lundi marque une étape importante dans le chantier puisque c’est le jour où notre plaquiste attaque son ouvrage. Tel un guerrier Jedi il sort son sabre laser (enfin un niveau…mais laser quand même, c’est pas rien) qui irradie la pièce d’un faisceau vert et je m’attend à ce qu’il me parle dans quelques minutes avec une voix d’outre-tombe ; mais j’entends bientôt hurler sa disqueuse, sa perceuse et plein de trucs qui finissent par « euse » (non pas berceuse…). C’est génial, à la fin de la journée le plafond de la première chambre d’hôtes est parsemé de dizaines de supports métalliques sur lesquels il va accrocher des rails pour y visser des plaques qu’il va jointer, puis il faudra peindre le tout et ça en sera fini….pour ce plafond. Je ne regrette pas de l’avoir choisi pour ce chantier. Il sait ce qu’il fait, il avance vite et en plus je suis fan de Star Wars...







Au milieu de la matinée, alors que je karchérisait les escaliers (tel qu’un ex-président l’avait promis à certaines cités…) voici que, comme une star américaine, mon pote de parapente Denis fait son entrée sur la scène accompagné de son Jonathan de fils. Ils viennent de Salon pour s’occuper de l’électricité du mas. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, sa bonne humeur et ses outils ont envahis la grande salle. Ils tissent rapidement leur toile d’araignée électrique et pour Denis avec son accent Marseillais à la Pagnol :« Y a pas de problème ! ». « Ecoute-moi bien ! » me dit-il, « C’est pas compliqué… Le fil bleu avec le fil bleu, et voilà… ».
A la fin de la journée, l’éclairage et les prises de la grande pièce étaient tirés et les voutes pourront désormais être éclairées via des variateurs d’intensité (le trip de Dom).





Puis, jetant un œil par la fenêtre je vis que la pluie s’était arrêtée...


...Et je sentis la douce caresse d’une Muse qui me dictait ce poème que je vous livre « in extenso » (c’est mieux que « in petto », non ?)

Soir de labeur

Mère Nature, enivrée
Par tant de labeur acharné,
Dardant des rayons chauds
Par-delà les ruisseaux
Nous offrit un instant
Un spectacle charmant.
Les arbres s’empourprèrent au moment du couchant
Eclaboussant le ciel pluvieux et bourgeonnant.
Les ouvriers se turent, il y eut quelques sanglots…
Je dû les menacer pour les mettre au boulot.

lundi 4 novembre 2013

Sous une pomme de terre : la moitié d’une Strasbourg (là, j’avoue, ça commence à devenir compliqué, il faut vous accrocher)



Ce week-end de la Toussaint nous a permis de recevoir nos amis Michèle et Thierry. Enfin quand je dis recevoir, il faut plutôt entendre « exploiter honteusement ». Je plaisante, bien entendu, car dès qu’ils furent sur place ils donnèrent avec ardeur de leur temps et de leur énergie uniquement par amitié. Vraiment c’est un plaisir que de partager de tels moments qui resteront dans nos histoires respectives et qui, petit à petit, prendront tout leur sel.
Je nous vois déjà, dans une trentaine d’années, avachis sur nos chaises-pot, moi rajustant mon dentier, un filet de bave coulant sur le menton de Thierry, les yeux hagards, auquel je raconterai pour la quatrième fois consécutive comment il avait failli, ce jour-là, se prendre un coup de râteau de sa femme à cause d’une remarque déplacée.  Pendant ce temps-là, Michèle essaiera de servir en tremblotant une tasse de thé à Dom qui se mettra à hurler, les jambes varicées éclaboussées par le liquide bouillant. Ah ! Que de souvenirs nous ressasserons, surtout qu’on ne se rappellera plus se les être déjà racontés….
Bref, pour en revenir au présent, nous nous sommes tout d’abord occupés du décroutage des murs de la grande salle afin d’assainir les lieux. Ces murs seront ensuite plaqués jusqu’à mi-hauteur ce qui permettra de camoufler les câblages et tuyaux divers. Puis nous sommes passés à l’extérieur et nous avons entièrement nettoyé les deux massifs que l’on ne distinguait même plus sous leur amas de verdure. Enfin, retour dans la maison et direction le grenier pour l’arrachage des 60m2 de moquette et le dépoussiérage des poutres et des murs (qu’il faudra peaufiner avant d’aménager cette pièce). Entre temps, quelques voyages d’arrosoir pour la haie du bas, une flambée dans la cheminée pour la tester (on va la changer) et un grand feu de joie pour brûler les débris variés issus de notre labeur ; en résumé un week-end laborieux et productif conclu par un diner chez Sonia et Emile, nos nouveaux amis Barjacois, amis de longue date de Michèle et Thierry.


Michèle et Thierry




 Dom (ça n'a pas l'air, mais elle aime ça)


A demain pour un nouvel épisode, car aujourd'hui il s'est passé plein de choses...